Hier, après 25 km de marche sous un soleil de plomb depuis Entrelacs, Jean-Louis Martinez, 69 ans, a fait étape à Belley, accueilli par Jean-Yves Hédon, 1er adjoint, et Jean-Michel Berthet, adjoint aux sports. L’ancien militaire s’est lancé depuis le 1er mai dernier dans un tour de France pour sensibiliser la population à la situation des blessés en opération, qu’ils soient militaires ou pompiers.

Harnaché de son sac de randonnée orné d’écussons et patchs militaires, Jean-Louis Martinez est arrivé en fin d’après-midi accompagné de Frédéric, un ancien militaire d’Aix-les-Bains venu le rejoindre pour cette étape. La journée a été rude avec la chaleur mais Jean-Louis garde le moral. Parti de Colmar début mai, il a déjà effectué 2 500 km à travers les régions du nord de la France. Il prévoit la fin de son périple fin octobre, il aura alors accumulé pas moins de 5 500 km. Une cagnotte en ligne a été créée en parallèle pour récupérer des dons qui seront reversés à parts égales à deux associations : Breizh Thin Red Line qui soutient les sapeurs-pompiers, et Les InvaincuS qui vient en aide aux militaires blessés. « 11 000 € ont déjà été collectés. Je pense que nous pourrons atteindre les 20 000 € d’ici la fin de mon parcours », se réjouit Jean-Louis.

Quand on lui demande ce qui l’a motivé à entreprendre ce tour de France à pied, Jean-Louis évoque son choc post-traumatique après le bombardement de Bouaké (Côte d’Ivoire) qui a fait 9 morts et 38 blessés parmi ses frères d’arme. A la suite de cela, il décide d’écrire un livre sur les blessures des soldats, qu’elles soient physiques ou psychiques. Les retours qu’il reçoit de soldats blessés le convainquent d’aller plus loin dans sa démarche d’information et de sensibilisation sur ce sujet. L’idée d’une marche à travers l’Hexagone fait son chemin jusqu’à la concrétisation en 2023. « J’ai préparé mon circuit pour faire en sorte de traverser tous les départements. Ma famille gère à distance mon hébergement, souvent chez l’habitant. Je rencontre à chaque fois des gens généreux et solidaires à la cause », raconte l’ancien militaire. Cette nuit, il était attendu à la Maison des blessés gérée par la fondation Résilience. Basé à Brénod, ce lieu accueille les blessés de guerre, leurs aidants mais également des jeunes en difficulté et des personnes en situation de handicap pour des séjours de répit.

Ce matin, Jean-Louis avait rendez-vous à la gendarmerie de Belley pour reprendre la route. Mais pas seul. Une vingtaine de gendarmes et un chien d’intervention étaient aussi sur le départ pour l’accompagner sur une partie de l’étape du jour (Belley-Bourdeau).
Prochaines destinations, la Nouvelle-Aquitaine, l’Occitanie et enfin sa région d’origine, la Provence-Alpes-Côte d’Azur, avec, il l’avoue, « une petite angoisse que ça se termine ». « Je rencontre tellement de personnes formidables tous les jours…, », rapporte Jean-Louis un brin nostalgique.

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